"Lautréamont"
(Pièce de théâtre, 2005)

Écrite en seulement trois jours, dans un studio plongé dans le noir et sous l’effet d’une fièvre quasi-mystique,
Lautréamont est une tragédie en trois actes, romantique et gothique à souhait, née d’un coup de foudre
littéraire.
J’avais
23 ans ; je baignais dans une vie de rock et de lectures décadentes, entre Oscar Wilde, Edgar Poe, le marquis de
Sade et Shakespeare. Mon quotidien ? Concerts parisiens avec mon groupe de garage-rock, whisky et bibliothèque.
Un jour, je suis tombé sur Les Chants de Maldoror — révélation ! Depuis longtemps, je cherchais le
héros de cette
pièce de théâtre que je rêvais d’écrire… Isidore Ducasse, alias le comte de Lautréamont, s’imposa immédiatement.
J’imaginais alors un Paris fin XIXe, théâtralisé à l’extrême, écrin d’une descente aux enfers poétique et
flamboyante.
Le texte est rédigé dans un français volontairement excessif, précieux, à l’image de l’époque du poète
maudit.
Il a été salué par le spécialiste Jean-Jacques Lefrère — dont les enquêtes de terrain m’ont beaucoup inspiré —
et publié dans ses Cahiers Lautréamont (consultables à la Bibliothèque nationale de France).
La pièce a également reçu une mention-prix de l’Œuvre Dramatique en 2008, lors des 66e Jeux
Littéraires
Méditerranéens, organisés par l’écrivain Jean-Pierre Védrines. Les premières scènes ont même été
interprétées
par des comédiens dans le Sud de la France ! Je n’ai hélas pas pu assister à la représentation… Mais savoir que
mes mots ont pris corps sur une scène reste une fierté durable. D'ailleurs, l’un de mes rêves serait de voir un
jour ma
pièce jouée dans son intégralité... avis aux amateurs !
Aujourd’hui encore, je relis Lautréamont avec tendresse. Elle est unique dans mon parcours — c'est la
seule
pièce de
théâtre que j’aie écrite — mais continue de porter cette énergie juvénile, obscure et rock’n’roll qui m’animait
alors.
Note : Les exemplaires en circulation sont signés soit sous mon vrai nom, soit sous mon ancien nom de plume,
Charles Bitterson.