"Les Contes de Blue River"
(Recueil de nouvelles, 202 pages, 2010)

Écrits au début de ma vingtaine, Les Contes de Blue River constituent un hommage vibrant à tout un pan de la
culture
fantastique américaine, celui qui a bercé mon adolescence : les romans de Stephen King, bien sûr, mais aussi les
séries cultes des années 90 comme Buffy contre les Vampires, X-Files, Les Contes de la Crypte
ou Au-Delà du Réel.
C’est dans cette veine que s’inscrit ce recueil, à la fois nostalgique et macabre, où l’horreur s’infiltre
derrière les façades trop tranquilles d’une petite ville provinciale imaginaire... qui n’est en réalité pas si fictive que ça.
Car Blue River existe belle et bien, nichée au fin fond de l’Oregon. Mais dans le livre, elle devient un archétype : celui de la
petite bourgade américaine, lisse en apparence, mais rongée de l’intérieur par d'obscurs secrets... Les trois nouvelles du
recueil s’y déroulent à différentes époques, mais
tournent toutes autour d’un même lieu géographique, maudit et instable, où les événements surnaturels semblent
se transmettre comme un virus au fil des décennies.
"Chambre Onze" raconte les événements extraordinaire d'un soir de Noël tragique, dans un hôtel lugubre et isolé.
"La Grignoterie" ouvre les portes d'un restaurant tex-mex très particulier : les disparitions s'y multiplient au rythme
des nouveaux plats qui y sont servis... Quant à "Entre Chien Et Loups", elle clôt la trilogie dans une ambiance de pleine lune et de mutations
adolescentes, sur fond de complot scientifique et de terrain vague hanté. C’est d’ailleurs celle-ci que je
préfère : c’est la plus cinématographique, avec un final grandiose dans un drive-in délabré que j’imagine très
bien adapté à l’écran !
Anecdote amusante : l'idée de "La Grignoterie" remonte à mes huit ans. À l'époque, l'histoire mettait en scène…
un couple de hamsters tueurs !!! Les années ont passé, mais le cœur de l'idée — la dévoration et le malaise
sous-jacent — est resté. Il a simplement pris une forme plus adulte, plus noire.
Le recueil a été publié en auto-édition et n’a touché qu’un petit cercle de lecteurs. Mais les retours ont été
très chaleureux, notamment une belle chronique sur le webzine Requiem. La nouvelle "La Grignoterie" a par ailleurs
été
publiée dans la revue québécoise Horrifique (n°71) en 2010.
Note : Les exemplaires en circulation sont signés soit sous mon vrai nom, soit sous mon ancien nom de plume,
Charles Bitterson.